Perfluorés, on avance ?

Il y a des perfluorés – parfois en concentration importante – dans la vallée de La Chimie. Voilà en substance les résultats d’un an et demi de prélèvements effectués par l’Etat depuis la diffusion de l’émission en mai 2022. C’est confirmé et documenté

De cette transparence des autorités, on apprend ce qu’on craignait. La pollution est large : l’eau, les poissons, les sols, des aliments. Et pas que dans la Vallée de la Chimie, la pollution s’étend au delà.

 Quel plan d’actions de l’Etat ?

  • De nouveaux prélèvements, inopinés et programmés sur les sites industriels et au-delà de 500 m.
  • Des évaluations sanitaires en partenariat avec l’INERIS, l’ANSES et les industriels.
  • Et pour l’eau potable, on passe la main aux collectivités en charge de la distribution.

Qu’en pense t on du côté de la municipalité ?

Enfin, la donne change, l’Etat consent à agir. Il oblige les distributeurs à traiter l’eau et oublie au passage que le droit européen, il pouvait l’appliquer avant, que le mode d’exploitation de l’industriel, c’est lui que le fixe, que les contrôles, c’est lui qui les fait.

Bien sûr çà aurait pu bouger avant. On connaissait les solutions. D’ailleurs Solaize les avait énoncées il y a près d’un an sur son site (article). Même si la commune ne distribue pas l’eau, elle a agi, sans attendre, à son échelle et s’est débrouillée pour fournir de l’eau traitée aux enfants (interview de Guy BARRAL, France Inter novembre 2023 « La vallée de la chimie face aux perfluorés épisode 5 » )

La suite

Désormais, la Métropole de Lyon, en charge de la distribution de l’eau à Solaize, a l’ordre d’agir :

  • Soit en diluant notre eau du robinet avec un apport d’eau provenant d’un champ captant non touché
  • Soit en traitant les eaux captées avant distribution par un renouvellement plus fréquent ou continu des charbons actifs filtrants voire par osmose inversée

Quand ?

On ne sait pas.

Qui va payer ?

En décembre 2023, l’Etat indique « évaluer les possibilités de financement par l’Agence de l’Eau ». En effet, l’Agence de l’eau est financée par des redevances acquittées par tous les consommateurs d’eau (industriels, agriculteurs, habitants). Mais les travaux incombant aux collectivités, ce sont elles qui vont devoir arbitrer entre porter le coût ou le faire porter.

Et du côté des contentieux ?

Solaize fait partie du collectif de Maires et associations de pêcheurs qui a déposé un recours. Le Maire en son nom propre a également exercé un recours.

L’ensemble des plaintes a été regroupé dans un dossier commun et notre action est désormais saisie par deux juges d’instruction spécialisés en droit de l’environnement. Une cellule spéciale de la gendarmerie est également à l’œuvre pour rassembler des preuves.

 

La volonté de la commune de Solaize est d’être transparente et de donner aux habitants le même niveau d’information que celui dont elle dispose.

Pour nous relire sur ce sujet essentiel :